La présence d'anciennes cavités minières peu profondes et potentiellement instables représente un réel danger pour les enjeux de sécurité publique au droit de ces zones d'aléa. Si un traitement définitif du risque par le comblement des vides est la solution à long terme, dans la plupart des situations, sa mise en œuvre généralement onéreuse requiert souvent des délais importants et incompressibles. Le déplacement des populations menacées ou la suppression des enjeux présentent les mêmes inconvénients. La surveillance s'impose alors comme solution d'attente ou solution pérenne, selon que le diagnostic envisage une cinétique rapide ou lente du phénomène.
Les solutions « classiques » de surveillance (inspection visuelle, instrumentation géotechnique, microsismique, ...) ne répondent que rarement de manière satisfaisante au besoin, et ce en raison des étendues souvent importantes à surveiller, de l'environnement contraignant des cavités peu profondes en zone urbaine, des complications liées à la présence humaine pour les cavités aménagées, ... etc. C'est dans ce contexte que la méthode de surveillance acoustique en cavité instable a été développée, testée et déployée avec succès dans différentes configurations.
La surveillance acoustique repose sur une écoute passive et permanente des signaux de chute de blocs ou de rupture, fonctionnant sur le principe du seuil de déclenchement. Les situations inhabituelles ou critiques sont identifiées sur la base de critères dépendant du site (nature des terrains et environnement sonore) et de son état de dégradation. La mise en place d'un tel réseau passe par une phase préliminaire pour garantir l'efficience et le meilleur rapport coût-bénéfice.
Un protocole de dimensionnement et d'implantation du réseau a été développé en ce sens. Il repose notamment sur l'évaluation du bruit de fond, la caractérisation du plus petit événement à détecter et des paramètres locaux de propagation et d'atténuation acoustiques.
Cette méthode est aujourd'hui utilisée en routine.
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