Le projet ANR Terredurable a commencé en 2012 et prendra fin en décembre 2016. Son objectif est d'améliorer la conception des ouvrages en terre (compactage et stabilité) en combinant recherche expérimentale et théorique avec le retour d'expérience des praticiens. A cet effet, ce projet a pour ambition de mieux comprendre la mécanique des sols non saturés et notamment celle des sols proches de la saturation. Ces derniers ont un comportement bien spécifique avec la présence de bulles d'air occluses. Cet état hydrique correspond par ailleurs à la majorité des ouvrages en terre anthropiques en sols fins (déblais, remblais, barrages en terre, digues,...).
Cette communication s'inscrit dans le thème du projet « prise en compte du climat sur les remblais et ouvrages en terre ». Un dispositif expérimental en laboratoire a permis d'imposer une sollicitation hydrique, liée à une période de sécheresse, sur un échantillon de sol compacté à la surface d'un remblai. La variation de volume et l'évolution du réseau de fissures est observée pour différents sols pendant une dessiccation libre.
Les résultats montrent que les fissures s'initialisent dans la phase quasi saturé d'un sol, c'est-à-dire avant l'entrée d'air. Les différentes causes possibles du processus d'amorçage de la fissuration sont également discutées (effet de la mouture, effet des hétérogéinté, effet de la succion,...).