Dans le Laboratoire Souterrain de Meuse / Haute-Marne (LSM/HM) construit par L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), le suivi de la zone fracturée induite par l'excavation autour des galeries a révélé que la distribution des fractures dépend à la fois de l'orientation de la galerie et du champ de contraintes in-situ (Armand et al. 2014. Rock Mech Rock Eng 47(1): 21-41) et que celle-ci a une influence importante sur le mode de déformation des galeries. Ainsi, les mesures de convergence ont montré une fermeture anisotrope en fonction de la direction d'excavation (Armand et al. 2013. J Rock Mech Geotech Eng 5: 221–230).
L'évolution dans le temps de la convergence des parois des galeries, avec différents diamètres (0,7m, 3,8m et 5,2m), est analysée à l'aide de la loi semi-empirique proposée par Sulem et al. (1987) [Int J Rock Mech Min Sci 24: 145–154]. Cette méthode permet de distinguer deux effets: l'effet de l'avancement du front de taille et la réponse différée du massif. L'analyse des convergences dans des galeries à 5m de diamètre montre qu'un jeu unique de paramètres peut être établi (indépendamment de l'orientation d'excavation) pour décrire la fermeture dans le temps des galeries (Guayacán-Carrillo et al. (2015) [Rock Mech Rock Eng. doi: 10.1007/s00603-015-0737-7]). Pour les galeries ayant d'autres diamètres, l'analyse montre que les paramètres décrivant le comportement différé de la galerie (temps caractéristique de fluage et rapport de la convergence à long terme sur la convergence instantanée) sont indépendants de la taille de l'excavation. Les valeurs de ces paramètres peuvent être utilisées pour des prévisions fiables de l'évolution de la convergence à long terme des différents types de galeries.
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