Le calcul de la vitesse de consolidation de sols compressibles traités par drains verticaux et chargés par un remblai fait appel au diamètre du drain ; dans le cas de drains plats foncés, il s'agit d'un diamètre équivalent. On utilise en pratique l'une des deux valeurs suivantes : soit la demi-largeur du drain plat, soit le diamètre d'un cercle de même périmètre. On applique la théorie des champs laplaciens à l'écoulement du plan horizontal de la maille du réseau de drains, ce qui permet d'obtenir une solution analytique. Elle montre que la valeur théorique correspond à la première option et elle met en évidence que les lignes équipotentielles deviennent des cercles à mieux que 1% au delà d'une distance égale à 2,5 fois la largeur du drain. La possibilité d'un remaniement du sol autour du drain et les incertitudes liées aux variations stratigraphiques et à la dispersion des valeurs des coefficients de consolidation font qu'il est nécessaire de vérifier sur le terrain les vitesses de consolidation. On présente les comparaisons faites sur le chantier IKEA à Bayonne où les alluvions, atteignant 50m d'épaisseur, ont été préchargées par un remblai haut de 3m à 5m, selon les zones. L'interprétation de l'évolution du tassement en fonction du temps pendant les quatre premiers mois de chargement a été faite en ajustant une courbe théorique de consolidation radiale sur les points de mesure. Cette procédure a été préférée à celle d'Asaoka, car elle permet de combiner plusieurs types de mesures (profilomètres, tassomètres, plots topographiques), d'exploiter des mesures à intervalles de temps irréguliers et de mettre en évidence la part de tassement régie par la consolidation des strates argileuses. On a ainsi pu valider les durées de consolidation prévues sur la base du diamètre équivalent égal à la demi-largeur du drain plat.