La grande majorité des modèles numériques bidimensionnels ou tridimensionnels de creusement de tunnels superficiels pour la prévision des tassements est réalisée à l'aide de lois de comportements du sol isotropes. Ces lois, aussi compliquées soient elles, ne parviennent pas à prédire les profils de tassement constatés et en particulier la largeur des cuvettes de tassement. On étudie ici l'influence d'un comportement anisotrope transverse du massif de sol. Dans le plan horizontal, les propriétés élastiques sont isotropes mais l'axe vertical représente une direction privilégiée. On met d'abord en évidence la prééminence des déformations de glissement ezy rapportées aux déformations verticales ezz dans le cas d'un tunnel superficiel au regard d'autres ouvrages géotechniques ce qui justifie l'intérêt d'étudier ce type de modèle. Il existe dans la littérature de nombreuses publications discutant l'intérêt de cette approche. Cette littérature, qui s'étend sur une trentaine d'années et rassemble une grande variété de modèles analytiques et numériques présente la particularité d'être fortement contradictoire dans ces conclusions. On détaille cette littérature et explique cette contradiction. Certains auteurs montrent que la prise en compte d'un module de cisaillement plus faible améliore la forme de la cuvette de tassement mais d'autres, utilisant des modèles d'anisotropie plus complets où ce module est relié au rapport des modules verticaux et horizontaux, ne retrouvent pas cette évidence et mettent en doute l'opportunité de l'étude de l'anisotropie du massif. La formulation et le choix des paramètres tiennent ainsi un rôle clé dans l'influence ou non d'un comportement anisotrope transverse sur le profil de tassement. Cette étude nous permet en conclusion de formuler quelques pistes sur l'utilisation de ce type de modèle pour la prévision des tassements lors du creusement de tunnels superficiels. Les modélisations sont réalisées à l'aide de CESARv6.