La question du risque de submersion marine s'inscrit dans les réflexions générées par les changements climatiques attendus au cours des décennies à venir.
Les objectifs principaux de la mission du Cerema étaient de fournir un outil de recensement, d'évaluation et de suivi des défenses (naturelles ou artificielles) contre la submersion marine dans le Nord-Pas-de-Calais.
Pour cette mission, le Cerema a choisi de mettre en œuvre les principes de la méthode des « visites simplifiées comparées » (VSC). Il s'agit d'une méthode générique élaborée en 1994 par le Laboratoire Régional des Ponts et Chaussée d'Angers, dont les fondamentaux ont été adaptés depuis à de nombreuses problématiques (ports, ouvrages d'art, sentiers littoraux...)
Cette méthode offre la particularité de ne pas nécessiter un relevé détaillé des désordres, mais d'analyser les processus de dégradation du fonctionnement mécanique de l'ouvrage. La programmation optimisée des travaux à effectuer en urgence ou en entretien courant, est obtenue en croisant l'évaluation de l'état (résultat des visites techniques) et l'importance stratégique (fixé par le gestionnaire).
Pour l'évaluation technique, le patrimoine a été structuré (découpage en ouvrages et objets) et des règles d'évaluation ont été créées pour les ouvrages qui n'avaient pas encore fait l'objet d'une application de la méthode, notamment pour les ouvrages naturels comme les cordons dunaires. Comparé à d'autres patrimoines d'ouvrages, celui du littoral pose le problème de la diversité des gestionnaires et propriétaires.
Cette mission a permis aux services de l'État d'avoir une vue d'ensemble des types d'ouvrages présents le long du littoral et de leur état structurel.
Actuellement, les services de l'État continuent d'utiliser cette méthode et d'effectuer des visites annuelles. Des visites sont également programmées à la suite des événements tempétueux. Cette connaissance permet de définir les orientations pour une gestion durable du trait de côte sur le littoral.
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