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Actes de la conférence > Par intervenant > Dominique Pascal

Microsismicité en contexte minier - Le Bassin houiller de Gardanne (Bouches-du-Rhône, Provence)
Pascal Dominique  1@  , Jean-Louis Nedellec  1@  
1 : Bureau de recherches géologiques et minières  (BRGM)  -  Site web
Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM)
3 avenue Claude Guillemin BP 36009 45060 ORLEANS Cedex 2 -  France

En novembre 2012, la population des quartiers ouest de Fuveau et nord de Gréasque (Bouches-du-Rhône) a fortement ressenti des vibrations pendant plusieurs jours. Cette soudaine activité a conduit l'État à renforcer le dispositif de surveillance microsismique de l'est du Bassin houiller de Provence en complétant celui qui a été mis en place en 2008 pour alerter des risques éventuels d'affaissement minier.

Dès avril 2013, le BRGM/DPSM a déployé cinq stations microsismiques de surface dans la zone de l'événement. Ce dispositif provisoire, complémentaire du réseau permanent en place, avait pour objet de mieux comprendre l'activité microsismique dans ce secteur, et d'aider à l'interprétation des résultats enregistrés par les stations permanentes. L'analyse de la microsismicité sur la période allant de juin 2013 à octobre 2015 comprenant la petite crise sismique de décembre 2014, fortement ressentie par la population, permet de dénombrer plus de 600 événements de faible magnitude.

L'apport du réseau temporaire du BRGM/DPSM permet de parfaitement cerner l'activité de ce secteur ouest de Fuveau aussi bien en termes de détection, de localisation hypocentrale et de quantification (magnitude).

Un bruit de fond sismique apparaît seulement en présence de la nappe minière. Il semble migrer de quelques centaines de mètres au gré de l'avancée ou du retrait de cette nappe dans les travaux miniers. Enfin, la profondeur des événements de la crise spatialement très délimitée de décembre 2014 s'établit entre 400 m et 800 m. Cette zone active est quasi systématiquement localisée sous les travaux miniers dont la profondeur sur ce secteur est de l'ordre de 300 m. Le déclenchement de ces crises sismiques (2012, 2014) s'est produit après un délai de l'ordre d'une dizaine de jours après un pic de pluie efficace. Ce délai pourrait permettre de mieux anticiper les périodes d'activité à venir potentiellement ressenties par les populations riveraines.



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