Le béton projeté par voie sèche est une technique fréquemment utilisée en réalisation de travaux de génie civil de type stabilisation de parois, en réparation d'ouvrages, ou encore en construction de par la liberté des formes géométriques possibles.
La principale problématique de cette technique est de conduire à des pertes en matériaux très élevées (30% en moyenne), liées au rebond du béton projeté sur la surface de réalisation.
En effet, au coût économique de ces pertes, s'ajoutent la modification de la composition du béton en place par rapport à la formulation choisie, ainsi que l'impact environnemental lié à la surconsommation de matériaux (nécessité d'une mise en décharge des pertes, surémission de CO2 lié à la fabrication du ciment, pollution potentielle des eaux).
Face à ce constat, la perspective d'améliorer les caractéristiques du béton projeté afin de diminuer la surconsommation de matériaux due au rebond s'avère un enjeu important.
Ainsi, après une rapide revue bibliographique dégageant les principaux éléments influant sur le rebond du béton projeté par voie sèche, une première analyse de résultats d'essais de projection réalisés au laboratoire LMDC Toulouse est présentée. Plusieurs paramètres ont été mesurés (granulométrie, teneur en eau, pression statique, pression dynamique) dans l'objectif de dégager leur influence pour une optimisation future du procédé.