L'aménagement progressif du territoire conduit à l'exploitation de nouvelles zones, actuellement délaissées, car présentant des risques pour la sécurité des usagers. C'est notamment le cas des zones d'effondrements potentiels qui sont liées à la présence de cavités souterraines. Les techniques de reconnaissance de ces cavités ne permettent pas de détecter les cavités de manière exhaustive et les travaux de comblement sont souvent très onéreux sans pouvoir systématiquement apporter la garantie d'une solution pérenne. Depuis quelques années, le développement de la technique de renforcement par géosynthétique positionné à la base des plates-formes a permis d'apporter des solutions pour limiter temporairement les conséquences d'un effondrement localisé tout en répondant à la maîtrise des déformations nécessitées par la poursuite du trafic.
En France, les premières études menées sur cette thématique dans le cadre du projet RAFAEL ont débouché sur une méthode de dimensionnement simplifiée qui a été reformulée en prenant en compte les réels mécanismes développés à la base du remblai renforcé et négligés jusqu'alors.
Un projet FUI a été conduit sur ce sujet (2010-1014) et une thèse expérimentale et numérique a été menée dans ce cadre. Ce travail a permis d'améliorer la méthode de Villard et Briançon (2008) en prenant en particulier en compte le mode d'ouverture de la cavité. A la suite des ce travail, des modélisations numériques ont permis d'identifier certains éléments tels que la répartition de la charge appliquée sur le géosynthétique ou le foisonnement du sol dans le cylindre de sol situé au droit de la cavité. Ces nouveaux éléments et ceux apportés précédemment permettent de faire évoluer les méthodes de calcul existantes et proposer une procédure de dimensionnement plus réaliste qui sera intégrée dans une nouvelle norme sur le renforcement par géosynthétiques de la base des remblais.