L'étude du mécanisme érosif est un sujet très complexe, surtout quand il s'agit de faire des mesures sur site (sol immergé et non remanié).
Plusieurs dispositifs comme des érodimètres à jet(s) [Hanson, Appl Eng Agric 2004; Reiffsteck et al, ICSE6 2012], l'EFA «Erosion Function Apparatus» [Briaud et al, JGGE 2001] ou l'essai d'érosion de trou (HET -«Hole Erosion Test») [Chevalier et al., ICSE5 2010; Haghighi et al., JGGE 2013; Wan and Fell, JGGE 2004] ont été développés pour mesurer l'érodabilité d'un sol. Il est très difficile cependant de faire une corrélation entre les résultats des essais, bien contrôlés, en laboratoire et ceux des essais, plus simples, réalisés sur site.
De plus, ces essais ne sont pas réalisables en condition immergée.
Pour résoudre ces limites, un nouvel essai a été développé, le « Wheel Erosion Test ».
L'essai consiste en une roue cylindrique immergée qui tourne autour de son axe horizontal au dessus d'une couche de sédiments. La rotation de la roue génère un écoulement et par conséquence une contrainte sur la surface de sol qui, une fois atteint le seuil minimum d'érosion va créer une fosse d'érosion.
L'appareillage actuellement en développement comprend un aquarium rempli d'eau et de sédiments et dune charpente qui supporte la roue., Le dispositif permet de faire tourner la roue à différentes vitesses et positions verticales par rapport au lit de sédiment, ce qui permet de modifier les conditions d'application de la contrainte sur le sol.
Les caractéristiques de la fosse d'érosion, qui permettent de connaitre l'érodabilité du sol, sont déterminées grâce à des mesures acoustiques et optiques.
La communication présentera les premiers essais réalisés sur du sable de Fontainebleau et sur un mélange sable-argile ainsi que l'instrumentation.
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